Max Ernst

Ernst, le géant et le mat, 1923

Le Géant le mât, 1923. Encre sur papier, 21 x 15,5 cm.

Max Ernst (1891, Brühl - 1976, Paris)

  

Après des études de philosophie à Bonn, il exécute en 1918 ses premiers collages et en 1919, il fonde avec Arp et Baargeld le groupe Dada de Cologne. S’installe à Paris en 1922 et fait la connaissance de Breton, Tzara et Éluard. Il participe aux réunions et aux expositions du groupe surréaliste. Dans les années vingt apparaissent dans ses tableaux les thèmes qui seront récurrents dans son œuvre : il peint des oiseaux, des chimères, des femmes fantomatiques, des forêts sombres et des coquillages. Son utilisation de procédés mécaniques (frottage, grattage, décalcomanie...) ouvre de nouveaux horizons à la peinture poétique. Avec Leonora Carrington, peintre elle-même, ils vont vivre en Ardèche en 1937 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. En 1941, il part aux États-Unis avec Peggy Guggenheim qu’il épouse l’année suivante, mais son mariage se termine par un échec. Avec Dorothea Tanning, elle aussi peintre, qui restera son épouse et sa compagne jusqu’à la fin de sa vie, il s’installe en Arizona dont les paysages lui inspirent de nombreux tableaux. Un an après son retour en France en 1953, il obtient le Grand Prix de Peinture de la Biennale de Venise ce qui motive son exclusion du groupe surréaliste. Pour avoir été parmi les fondateurs de Dada et du Surréalisme, pour l’originalité et la richesse de son œuvre en constante mutation, on considère Max Ernst comme un des artistes les plus remarquables du XXème siècle. Dès 1925, ses œuvres sont présentées dans toutes les expositions du groupe surréaliste à Paris, à Zurich, à New York, à Tenerife, en Belgique... De nombreuses expositions rétrospectives ont eu lieu, citons entre autres : en 1975, au musée Guggenheim à New York, et au Grand Palais à Paris ; en 1983, à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence ; en 1991 et 1998, au MNAM, Centre Georges Pompidou à Paris...