Agustin Cardenas

Cardenas femme allonge e

Femme allongée, 1983. Sculpture en Bronze n°1/6, 12 x 20 x 10 cm

Agustín Cárdenas (1927, Matanzas - 2001, La Havane)

 

Cárdenas fait ses études à La Havane, de 1943 à 1949 à l’Académie des Beaux-Arts de San Alejandro. Il s’oriente d’abord vers la sculpture sur bois en taille directe. Première exposition à La Havane en 1953 où il fait la connaissance de Jorge Camacho. En 1955, il arrive à Paris et rencontre André Breton. Il se lie avec les surréalistes et participe à leurs expositions. Dès 1959, des expositions personnelles de ses sculptures ont lieu à Paris, à la galerie La Cour d’Ingres et à la galerie du Dragon. À partir de 1972, la galerie Le Point Cardinal consacrera à Cárdenas de nombreuses expositions et s’impliquera à promouvoir son œuvre dans le monde entier. À l’étranger, expositions à Chicago, à Milan, à Turin, à Genève, à Tokyo, à Madrid et à Barcelone... De nombreux musées le font participer à des expositions et acquièrent ses sculptures, tant en France qu’à l’étranger : à Paris, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le Musée de la Sculpture en Plein Air, à Saint-Étienne, le Musée d’Art et d’Industrie, et d’autres musées d’art moderne à travers le monde : au Venezuela, au Japon, en Belgique, en Israël, au Canada et, bien sûr, à Cuba...À partir de 1968, Cárdenas vit et travaille principalement près de Paris, mais aussi en Italie : à Carrare, où il sculpte le marbre et à Pietrasanta où sont fondus ses bronzes. 
En 1994, malade, il repart à Cuba où il meurt la même année.

"Cardenas a manié les cultures américaines, européennes et africaines – au-delà de toute réduction ethnologique - pour offrir des formes « idéales » au sens platonicien du terme, inaugurant ainsi un nouveau langage de la statuaire au XXème siècle. Ces œuvres nous placent face à des mondes rencontrés, provocatrices de l’œil et de l’esprit et évocatrices d’un dialogue plutôt introspectif et sensuel. Les énergies et forces qui émanent du travail d’Agustin Cardenas sont la synthèse d’un discours esthétique interculturel, primitif et moderne. Son approche contrastée du bronze et du bois, sa maîtrise de leur « peau » et de leur valeur tactile, déplace toute réalité physique vers une dimension imaginaire. Sans aspérité, loin des formes aigues, le mouvement est flexible et harmonieux, créant des liens entre l’objectif et le subjectif. " 

Yolanda Wood