Richard Texier

Texier ecliptica 1997

Ecliptica, 1996. Assemblage, 32 x 18 cm

Richard Texier (1955, Niort)

 

Richard Texier fait ses études à Niort et commence à peindre avec passion au point de négliger ses études. En 1973, Il obtient son baccalauréat et part s'installer à Paris avec l'intention de peindre et d'étudier l'architecture. Il aménage son atelier, fréquente Jean Degottex qui l'encourage à peindre. Pendant deux ans, il met en place le Jardin de lune, thème sur lequel il travaille encore aujourd'hui, et rédige une thèse sur l'architecture. Il part en 1979 à New-York et obtient une bourse de recherche du Centre National d'Art Contemporain, puis rédige une seconde thèse sur les arts plastiques. Il rencontre à New-York Keith Haring, Joseph Beuys, Jean-Michel Basquiat et signe quelques articles dans Artpress, Opus et Canal. Première exposition à New-York en 1983 puis il retourne à Paris, où en 1985, ont lieu quatre expositions itinérantes dans divers musées français. Il partage son temps entre Paris et New-York, fait de nombreux voyages à l'étranger, participe à des expositions, émissions de télévision, des films mais ressent le besoin de s'isoler dans son atelier au bord de l'océan. Richard Texier a également réalisé des sculptures, des films, des ouvrages... De nombreuses expositions lui sont consacrées. Richaud Texier a exposé dans des galeries et des musées à Paris, New-York, Bruxelles, La Rochelle, Luxembourg, Moscou, Osaka, Taïwan, Madrid...

Site web : www.richardtexier.com

 

 

« Il cherche le "point de fuite" (1992), "le continent de l'ange" (1993). Pour accomplir son dessein, il se fait astronome, navigateur, absorbe les traces de Vasco de Gama, Magellan, Copernic, puis brouille les cartes, s'entoure de signes cabalistiques, flâne, se laisse "remplir par le vide". Il étire les distances. Et, suprême paradoxe, le sens du monde surgit comme une révélation, une alchimie venue de la nuit de temps. Certaines toiles ressemblent à des coupes microscopiques de cellules des premiers jours de la terre. Texier, le chaman, a des pouvoirs surnaturels. Nul besoin de mescal, de peyotl, de champignons hallucinogènes, pour entrer en transe. L'odeur des algues, la brise marine, lui suffisent. Il capte l'origine des temps, l'infini, les territoires invisibles, les mouvements pendulaires, les peurs ancestrales avec un mot d'ordre minimaliste, tiré encore d'un de ses tableaux, "Regarde l'infime". Le jeu de pistes peut alors démarrer. Où qu'il soit, dans son refuge de l'île de Ré, dans le phare de Cordouan, dans un loft new-yorkais, à Tokyo, Moscou ou à Shangaï, il porte dans ses valises cette puissance de feu ébouriffante. »

Serge Raffy, Richard Texier, les îles de la destinée, Galerie Thessa Herold, 2003-2004.