Martin Chirino

Martin chirino el viento solano ii 2007

El viento solano II, 2017. Sculpture en fer forgé, 158 x 135 x 90 cm. 

Martin Chirino (1925, Las Palmas)

 

Martin Chirino a ses premières inclinations artistiques à l’âge de 15 ans. Travaillant pendant deux ans avec son père dans le commerce maritime, il apprend à connaître les côtes africaines. En 1944, il apprend son métier à l’Académie du sculpteur Manuel Ramos et exposera quelques-uns de ses objets. Il entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Madrid en 1948, et complète sa formation à l’atelier de Manuel Ramos. Premier contact avec l’art moderne en 1951, il commence à fréquenter les galeries et des artistes comme Saura, Millares, Canogar... avec lesquels il participe au mouvement d'avant-garde espagnol El Paso en 1959. Étudie à la Shool of Fine Arts de Londres avant d’installer son atelier à Las Palmas. Puis s’en suivent différentes expositions collectives et individuelles à travers l’Espagne, puis aux Etats-Unis, en Italie, en France, en Allemagne… Martin Chirino a  entre autres participé à la rédaction du « Manifeste du Fer » et a obtenu le premier prix de la Biennale Internationale de Sculpture de Budapest…

Martin Chirino a conquis et affiné son propre langage artistique avec le fer forgé en osant pousser les contrastes entre cette matière si résistante et le pli que sa volonté lui impose. Chez lui, la sculpture va au-delà de son volume et de son poids, elle est son rayonnement. Inspiré de l’art aborigène des Canaries dont il est originaire, ses spirales sont le résultat d’une quête toujours renouvelée d’aller à l’essence de la sculpture. Symbole cosmique, symbole de la vie et de la fécondité, symbole de la temporalité, de la permanence de l’être au travers des fluctuations du changement, les spirales jouent un rôle dans les productions artistiques les plus diverses depuis les temps les plus reculés de l’histoire de l’Homme. Martin Chirino donne à ses spirales le pouvoir d’évoquer un mouvement de départ et de retour, d’altérité et d’identité, par lequel se laisse emporter l’homme qui consent à se perdre, c’est-à-dire à accroître son espace, à vivre avec plus d’amplitude.